FONCTIONNEMENT


La prise en charge de la personne déficiente visuelle s’effectue  en deux phases :

  • Une phase d’accompagnement à visée d’évaluation sur une période de trois mois intervenant sur la transmission d’un certificat de l’ophtalmologiste indiquant la pathologie responsable de la déficience visuelle  et les éléments visuels d’appréciation du degré de l’atteinte (acuité visuelle mais aussi champ visuel ou autre si nécessaire) ainsi que de son médecin généraliste et du formulaire d’admission.
  • Une phase d’accompagnement à visée de réadaptation  sur une période de un à trois ans (si nécessaire).  

Phase d’accompagnement à visée évaluative

En règle générale, pendant cette phase,  la personne rencontre l’ensemble des professionnels du service sur une à deux séances (exceptionnellement davantage) selon les professionnels, en  partie dans le service et en partie au domicile.

En effet, à l’issue de cette première phase, dont l’objectif est d’évaluer l’ensemble des difficultés relevant de la déficience visuelle, quatre solutions peuvent être envisagées :

  • Conseils et informations (car pas de nécessité de réadaptation) ;
  • Refus de prise en charge réadaptative par la personne ;
  • Lien avec un SSR (en cas de pluri handicap, nécessité d’un plateau technique supérieur ou d’une coupure avec l’environnement voire d’un cadre institutionnel) ;
  • Sollicitation auprès de la CDAPH d’une admission dans une phase d’accompagnement à visée de réadaptation avec transmission des différents plans de prise en charge dans les domaines concernés. 

La solution à proposer à la personne sera prise en équipe lors d’une réunion de synthèse ayant réuni tous les professionnels du service que la personne aura rencontré.

Il importe de souligner l’importance du premier temps d’accompagnement à visée d’évaluation. En effet, dans le cas où la personne ne relève pas d’une phase d’accompagnement à visée réadaptative mais d’informations et de conseils, elle sortira de cette phase avec :

  • Une approbation par des professionnels des techniques qu’elle a mise en place ;
  • Une intégration validée de sa déficience visuelle ;
  • La confirmation par des professionnels qu’elle ne se met pas en situation dangereuse du fait de son atteinte visuelle ;
  • De nombreux conseils et informations personnalisées, qui ne peuvent  relever que de professionnels spécialisés  conformément au décret encadrant les SAMSAH. 

En effet, les conseils donnés pendant cette phase sont multiples et variés et peuvent concerner par exemple :

  • L’éclairage ;    
  • Le marquage des appareils électro ménagers ;  
  • L’utilisation des contrastes ;       
  • Les stratégies gestuelles ;      
  • La technique de guide ;
  • La traversée des carrefours ;
  •  L’utilisation de la canne d’appui ;
  • La bonne utilisation de certaines données du code de la route ;
  • Des conseils d’entretien physique et de relaxation ;
  • Une orientation vers des loisirs adaptés, des associations oeuvrant dans la déficience visuelle, dans l’isolement.
  • Et si nécessaire, un accompagnement  vers d’autres professionnels (ex réseau de gérontologie, service social autre…) ; car le service s’inscrit dans un maillage de partenariat dès cette phase d’évaluation. Il va pouvoir ainsi apporter au partenaire identifié, un éclairage spécialisé sur la problématique liée au handicap visuel.

Phase d’accompagnement à visée réadaptative

Pendant cette phase, la personne bénéficie d’une prise en charge de proximité, c'est-à-dire dans son environnement (domicile, lieu de travail, lieu de loisir, commerces de proximité, ville ou village…) mais aussi dans le service, ce, de façon très personnalisée car pouvant comprendre toutes ou seulement une partie des prestations suivantes, à savoir :

Ce plan d’accompagnement sera soumis à la personne et sollicité auprès de la MDPH avec son accord. Il sera susceptible d’évoluer en cours d’accompagnement en concertation avec la personne.

Enfin, il est à noter que cet accompagnement est ambulatoire et séquentiel pouvant aller en moyenne de 3 prestations (directes) par semaine à 1 par mois selon la personne et selon le moment de sa prise en charge qui s’échelonne entre 1 et 3 ans.