PRESTATIONS DU MEDECIN


Avant le temps d'évaluation, il revient au médecin de valider sur un plan médical, l'éligibilité de la personne au service.

Le temps d’évaluation

Le rôle du médecin en début d’évaluation est d’appréhender la personne dans sa globalité avec :

  • L’historique de l’atteinte visuelle
  • La place de l’atteinte visuelle au regard de l’état organique du patient en incluant la dimension psychique, ce, en s’appuyant sur d’autres compétences s’il l’estime nécessaire, notamment :
  • Etat cognitif (définir l’importance de l’envahissement émotionnel, au regard d’une éventuelle atteinte cognitive);
  • Atteinte auditive;
  • Pathologie interférant de façon  importante avec l’atteinte visuelle  (exemple arthrose évoluée des membres inférieurs).
  • Le « regard » que porte la personne sur cette atteinte visuelle (connaissance, évolutivité, répercussions dans sa vie quotidienne…);
  • La réponse qu’elle attend du service ou au contraire l’absence d’attente de réponse.

Si un aidant de proximité est présent à l’entretien, à la demande la personne, il peut être amené à apporter des explications concernant les situations de handicap auxquelles est confrontées la personne et insister dès ce temps sur la variabilité de ses  performances  visuelles (difficiles à comprendre par l’entourage, mais souvent aussi par la personne elle-même) et les raisons de cette variabilité.

Fin d’évaluation

Afin de maintenir le lien, et en particulier de permettre à la personne de bien assimiler la nécessaire complémentarité des deux champs de sa prise en charge (réadaptative et curative), il a en charge le courrier aux deux médecins traitants de la personne, à savoir son ophtalmologiste, son médecin généraliste, voire un autre spécialiste impliqué dans cette prise en charge (ce peut être un endocrinologue par exemple,  dans le cas d’une personne présentant une rétinopathie diabétique).

Plan de prise en charge ou d’accompagnement

Suivant la manière dont a été conçu le service, la proposition et les explications concernant la prise en charge peuvent être délivrées par le médecin ou le cas échéant par la direction et dans tous les cas discutés et validés avec la personne concernée.

Le temps de réadaptation

Le travail du médecin étant avant tout un travail de coordination, il sera analysé au travers des notions de transversalité interne et externe.

En effet, il a été choisi dans ces SAMSAH ARRADV, que le médecin ne se substitue jamais aux médecins traitants et n’effectue donc qu’exceptionnellement des prescriptions médicales autres que celles effectuées pour les prestations des professionnels du service. Au cas, où il pourrait être amené à en faire, elles ne pourrait concerner que  la rééducation orthoptique Basse Vision, déléguée aux orthoptistes de proximité ou un équipement technique, ce, dans l’intérêt de la personne quand il s’avère trop « compliqué » de faire appel au médecin traitant.

Au contraire, il sera susceptible d’intervenir auprès du médecin traitant afin qu’il reçoive la personne,  chaque fois qu’il l’estimera nécessaire.

Cependant, quand la disponibilité des médecins traitants ne le permet pas, il pourra être amené à rédiger des certificats médicaux afin d’accompagner la personne dans toutes les démarches socio-administratives en lien avec l’atteinte visuelle.

Par ailleurs, c’est lui qui est chargé d’indiquer une décision d’interruption de la prise en charge sur un plan réadaptatif à la personne concernée.

Enfin, dans son rôle de coordonnateur, il demeure important pour lui de se préoccuper du devenir de la personne après sa sortie du service, ce bien en amont de cette sortie, et de décider en concertation avec l’équipe de toute articulation nécessaire ou pas au maintien de ses acquis au cours de son parcours dans le cadre du SAMSAH. 

La transversalité

Interne

Avec l’équipe professionnelle 

Il coordonne les réunions de synthèse autour des personnes.

Avec les professionnels réadaptateurs 

Il intervient

  • Pour des points  ponctuels le plus souvent sur un mode informel concernant le suivi des usagers, notamment :
  • Compliance;
  • Interruption;
  • Avancée.
  • Mais aussi, pour une mise au point avec les professionnels sur le plan de leur accompagnement réadaptatif, parfois  en lien avec des professionnels extérieurs au service.

 Avec le psychologue 

Il peut être amené à discuter d’une orientation vers un autre dispositif psychologique (Psychiatre, psychologue, centre psychologique,  voire service hospitalier).

Avec l’assistant de service social 

L’articulation avec ce professionnel est très importante et souvent très pertinente pour la personne. Elle concerne :

  • Toutes les démarches socio-administratives qui relèvent du  double regard sanitaire et social, ce qui est extrêmement fréquent;
  • Le suivi de la législation en ce sens;
  • L’orientation de certains usagers vers un accompagnement uniquement social.

Avec le secrétariat  

Elle concerne :

  • Les appels concernant les usagers ; en effet dans ce type de service, il demeure important que le médecin soit  très « proche » du secrétariat et qu’il puisse être facilement interpellé par ce secrétariat dès que ce dernier rencontre une « difficulté » notamment de compréhension avec un usager (ce tant que le handicap visuel restera méconnu);
  • L’organisation de la prise en charge en partenariat avec la direction (suivi des  notifications);
  • La directive sur les transports après concertation avec la direction. 

Externe

Articulation avec les médecins de la personne

Voir ci-dessus.

Articulation avec le domaine de la gérontologie  

Etant donné la forte proportion de personnes de plus de soixante ans accompagnées dans le service, le médecin est amené à travailler régulièrement avec les dispositifs de gérontologie tant sanitaire que médico-social ou social.  

Articulation avec la MDPH

En fin de phase d’accompagnement à visée évaluative, c’est le médecin qui effectue la synthèse du plan de prise en charge validé par l’usager, afin de le proposer à la MDPH.  

Il est aussi amené à se mettre en relation avec les médecins de cet organisme dans tous les cas où une articulation plus personnalisée avec cet interlocuteur, parait pertinente dans l'accompagnement de l’usager.

La sortie du service 

Le médecin clôture  sur un plan global le temps de réadaptation avec la personne au cours d’un entretien de fin d’accompagnement. Il recueille au cours de cet entretien semi-directif le « ressenti » de la personne quand à ses acquis en autonomie dans les différents domaines concernés par sa  prise en  charge et de façon globale, ainsi que son degré de satisfaction par rapport à cet accompagnement. Il vérifie aussi s’il y a adéquation entre le retour de la personne et les éléments des bilans de fin d’accompagnement des différents professionnels ayant eu en charge la personne.

Enfin, quand une telle orientation a été jugée nécessaire, il propose à la personne le dispositif d’articulation  envisagé avec l’équipe pour sa sortie du service.